Il y a cinquante ans, au Japon, faisait ses débuts un héros destiné à entrer dans l’histoire de l’animation : UFO Robot Grendizer (UFO Robo Gurendaizā), né de l’imagination de Gō Nagai.
Lorsqu’il arriva en France, en 1978, ce robot au regard fier et au cœur noble changea de nom pour devenir Goldorak. Il fut diffusé pour la première fois le 3 juillet 1978 sur Antenne 2, dans le célèbre programme jeunesse Récré A2, présenté par Dorothée. À partir de ce moment-là, rien ne fut plus comme avant.
Pour la première fois, un anime japonais conquit véritablement le public français. Goldorak n’était pas seulement un dessin animé : c’était une révolution télévisuelle et culturelle. Ses batailles spatiales, ses valeurs de courage et de justice, ainsi que le personnage héroïque du prince Actarus, fascinaient toute une génération d’enfants qui se retrouvaient devant l’écran pour crier avec lui : « Transfert ! »
Le succès fut immédiat et fulgurant. Chaque nouvel épisode captivait des millions de téléspectateurs, au point que Goldorak devint un véritable phénomène national. Ainsi naquit ce que l’on appelle encore aujourd’hui la « Génération Goldorak », composée d’enfants ayant grandi en rêvant de défendre la Terre à bord d’un robot géant.
La musique joua également un rôle fondamental. Le premier générique français, « Accours vers nous, Prince de l’espace », interprété par Enriqué Fort, reprenait la mélodie originale japonaise avec des paroles adaptées pour le public français. Cependant, le générique qui reste le plus gravé dans le cœur des fans est celui interprété par Noam, avec des paroles de Pierre Delanoë et une musique de Pascal Auriat : un morceau épique et mélodique, capable de restituer toute la puissance émotionnelle de la série.
Derrière les musiques de l’anime se trouvait le grand compositeur Shunsuke Kikuchi, également auteur des bandes originales de Tiger Mask, Dragon Ball et Dragon Ball Z. Ses compositions, héroïques et pleines d’énergie, ont contribué à faire de Goldorak une expérience audiovisuelle inoubliable.
Aujourd’hui, cinquante ans après ses débuts japonais, la légende continue de vivre. Goldorak reste une icône de la culture pop française et mondiale, aimé par ceux qui l’ont découvert dans les années 70 et par de nouvelles générations qui en redécouvrent le charme.
Ci-dessous, le générique interprété par Noam – Goldorak (1978) :
Et le générique original japonais Tobe Grendizer :